A quelques pas du centre ville de Clisson, la municipalité s’est engagée dans un ambitieux processus de renouvellement urbain. Consciente du potentiel de cette zone, réserve foncière à proximité immédiate de la gare et du centre historique, la commune souhaite transformer cet ancien champ de foire dans un esprit de quartier dynamique et évolutif, où mixité programmatique rime avec mixité intergénérationnelle.

La ZAC du Champ de Foire participe à l’écriture d’un nouveau chapitre de la ville de Clisson. Le projet urbain, fonctionnant comme un plan guide, précise les contours d’une ville évolutive et résiliente.

L’îlot 7A, objet du présent projet, profite d’une position centrale au cœur de ce savant entrelacs de voies et de constructions. En position d’angle, il est un point de contact entre des opérations de logements collectifs, intermédiaires et individuels. Il est également à l’interface avec le mail planté, principale artère de ce quartier en construction.

Le projet propose un immeuble qui, avant tout, dialogue avec son environnement. Il s’épanouit dans la sobriété et se fait l’écho du bâtiment de la délégation du vignoble marquant l’entrée Nord du secteur. C’est avant tout une architecture poreuse et évolutive. Malléable et perméable. Le bâtiment joue à la fois sur les gabarits et sur les hauteurs pour s’intégrer au mieux sur un site marqué par un dénivelé. L’épannelage permet également une transition douce avec des bâtiments collectifs d’un côté et intermédiaires de l’autre.

Les pleins et les vides s’imbriquent, se défent des codes, se chevauchent. Les décrochés préservent l’intimité des résidents. La diversité des matériaux et des teintes est volontairement limitée ; chacun est soigneusement sélectionné pour sa qualité et sa pérennité. Leur usage participe à la lecture des façades, accentue la verticalité des lignes, contribue à la luminosité de l’ensemble.

Ce projet à vocation résidentielle est conçu dans un esprit qualitatif et communautaire. Il conjugue le plaisir d’être chez soi, dans des logements spacieux bénéfciant de larges loggias, tout en cultivant les interactions de voisinage par l’intermédiaire d’espaces partagés comme des potagers, des salles communes et des ateliers de bricolage. L’architecture se met au service du lien social.

Mais avant tout, l’architecture doit être inclusive. Elle doit dialoguer avec son environnement. Pour ces raisons, l’îlot est poreux. Les limites entre privé et public se brouillent, s’efflochent,s’effacent au proft de liaisons visuelles et fonctionnelles. Le regard passe, traverse, découvre. Les cœurs d’îlot, respirations végétales de la parcelle, côtoient à la fois les indentations des bâtiments et les limites de propriété. La voiture est reléguée au sous-sol. Dans la cour, les patios, les jardins, le piéton est roi.

L’angle Sud du bâtiment est scénographié. La clôture devient architecture. L’extérieur devient intérieur. Le verre fait croire à la lévitation de l’étage. La cassure de l’acrotère endosse plusieurs fonctions. Elément esthétique venant marquer le croisement, sur-hauteur dissimulant les éléments techniques de toitures, prélude au futur bâtiment en R+6.

L’harmonie touche à la matérialité des façades. Au jeu des volumes. Aux respirations. La qualité transite par l’adaptabilité. La mutabilité. La réversibilité des logements.

Pour anticiper des modes d’habiter en constante évolution, l’innovation et la créativité sont essentielles. A sa modeste échelle, ce projet cherche à s’inscrire dans cette démarche de durabilité, à la croisée de différentes compétences, porté par une ambition commune partagée entre la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre.